La vigne est une plante vivace de la famille des Vitaceae, largement cultivée pour ses fruits, les raisins, qui servent principalement à la fabrication du vin. Elle est originaire d’Asie mineure et a été introduite en Europe par les Grecs vers le VII siècle avant Jésus-Christ.
Dans l’Antiquité, il était cultivé principalement dans le bassin méditerranéen : on trouvait des vignobles en Grèce, en Italie, en Espagne et en Provence. La culture de la vigne s’est ensuite répandue dans toute l’Europe occidentale au Moyen ge. En France, trois principaux types de raisins sont cultivés : le raisin noir pour les vins rouges, le raisin blanc pour les vins blancs et le raisin rosé pour certains types de rosés.
Pourquoi le Vin ?
Le mot « vin » vient du latin « vinum » qui désignait une boisson alcoolisée obtenue par fermentation du jus de raisin. Le mot « raisin » dérive du gaulois « racemus » qui désigne une grappe de fruits. La viticulture est apparue en Europe il y a plusieurs milliers d’années. Les premières traces de culture de la vigne remontent au Néolithique (6e-4e millénaire avant J.-C.) en Géorgie, au sud-est de la mer Noire. Des cépages domestiqués seraient apparus peu après sur le plateau arménien, puis en Iran et en Turquie anatolienne. Les Grecs auraient ensuite apporté la vigne en Italie vers le VIIe siècle avant J.-C. avant qu’elle ne se répande en Europe occidentale au Moyen ge grâce aux moines bénédictins et aux pèlerins partant pour Saint-Jacques-de-Compostelle.
En France, la viticulture s’est implantée assez tardivement par rapport à d’autres pays comme l’Italie ou l’Espagne car elle a été longtemps limitée par le climat froid du Nord et par l’absence de savoir-faire technique adéquat. La culture de cépages nordiques tels que le pinot noir ou le chardonnay a néanmoins permis aux viticulteurs français de produire des vins fins appréciés dans toute l’Europe.
La province romaine de Narbonne (correspondant à une partie des actuels départements du Gard et de l’Hérault) était particulièrement réputée pour ses vignobles et son commerce florissant d’amphores remplies de deliuvm (vin cuit), qu’elle exportait vers Rome et ses provinces voisines comme la Gaule narbonnaise et l’Espagne Estragonaise.
À partir du IVe siècle après J.-C., ce commerce se tarit progressivement en raison des incursions barbares, mais il retrouve une certaine vigueur du VIIIe au IXe siècle grâce à une production locale essentiellement destinée à être consommée sur place ou à alimenter quelques monastères isolés. Ce n’est toutefois qu’au Moyen ge que la viticulture prend son essor, grâce notamment aux moines bénédictins qui fondent plusieurs monastères, chacun disposant d’un important domaine agricole, dont des vignobles.
Ces moines ont développé différents procédés permettant une meilleure conservation des amphores avec une reliure hermétique assurant une meilleure conservation notamment lors des longues traversées maritimes. De même, ils développèrent divers procédés afin d’acheminer rapidement le moût fermentescible à Rome, ce qui augmenta encore son intérêt commercial.
Cependant, cette production italo-romaine tend à disparaître au cours des Xe-XIXe siècles, notamment suite aux invasions normandes, qui peuvent être sarrasines, celles-ci entraînant souvent des pillages, des incendies mais aussi des bouleversements socio-économiques mettant fin au commerce italo-romain. Parallèlement, on assiste aussi au XIIe siècle à un certain essor de la viticulture transalpine dû à un grand succès commercial.
Les vins de Bordeaux et de Bourgogne se retrouvent en Angleterre, en Flandre et en Italie même, où ils sont connus respectivement sous le nom de « clarets » et de « bourgognes ». Ce développement est également dû en partie à la popularité croissante de la consommation de vin en général et à l’essor de la classe marchande qui pouvait se permettre d’acheter ces vins plus chers. C’est à partir de cette période que les célèbres régions viticoles.
Françaises telles que la Champagne, la Bourgogne et le Bordelais commencent à prendre forme, chacune produisant son propre style de vin en utilisant différents cépages adaptés au climat et au sol locaux.
Le 13e siècle a également vu le début de ce qui est peut-être la région viticole française la plus célèbre de toutes, la Champagne. La première mention d’un vin mousseux produit dans cette région remonte à 1531, mais ce n’est qu’en 1697 que Dom Pérignon, maître de chai à l’abbaye d’Hautvillers, a mis au point une méthode pour produire des vins blancs contenant des bulles en ajoutant une seconde fermentation en bouteille, ce qui a permis d’obtenir des vins de bien meilleure qualité que ce qui était possible auparavant.
La passion pour le Vin traverse les siècles !
Cette méthode est rapidement devenue populaire en France, puis en Europe, et le champagne est devenu synonyme de luxe et de richesse, notamment après que le roi Louis XV l’ait déclaré « la boisson des rois et le roi des boissons » !
Le XVIIIe siècle a été une sorte d’âge d’or pour la viticulture française, avec l’introduction de nombreux nouveaux cépages étrangers tels que le Cabernet Sauvignon et le Merlot de Bordeaux, qui sont rapidement devenus les deux cépages les plus plantés en France.
L’introduction de ces cépages dits « étrangers » coïncide avec un changement de mode qui favorise les vins rouges au détriment des vins blancs, plus populaires jusqu’alors. Le XIXe siècle a été marqué par le phylloxéra, une minuscule créature ressemblant à un puceron qui s’attaque aux vignes, entraînant une dévastation généralisée des vignobles européens, y compris ceux de la France, où plus de la moitié des vignes ont été détruites par ce parasite.
Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que les viticulteurs français ont commencé à replanter leurs vignobles en utilisant des porte-greffes américains résistants au phylloxéra, sauvant ainsi l’industrie viticole française d’un effondrement total !
Le 20e siècle a connu d’autres changements de mode, les vins blancs secs devenant de plus en plus populaires en France et à l’étranger, ce qui a entraîné une augmentation des plantations de raisins tels que le Chardonnay et le Sauvignon Blanc, tandis que les ventes de vins rouges ont quelque peu diminué, tant au niveau national qu’international, bien qu’ils restent de loin le type de vin français le plus populaire aujourd’hui, représentant environ deux tiers de la production totale chaque année.
Le 21ème siècle a jusqu’à présent été marqué par une mondialisation continue du marché mondial du vin, avec plus de pays que jamais qui plantent des vignes et produisent leurs propres vins, souvent en utilisant des cépages français traditionnels tels que le Cabernet Sauvignon ou le Chardonnay, bien que parfois sous des noms différents (par exemple, la Chine produit des quantités considérables de ce qu’elle appelle Merlot, mais qui serait classé comme Cabernet Franc en vertu du droit international).
Dans le même temps, la tendance est de plus en plus aux vins biologiques et biodynamiques, produits selon des méthodes durables et une approche interventionniste minimale de la vinification, afin de permettre à chaque cuvée de refléter les caractéristiques uniques du terroir où elle est cultivée plutôt que d’être forcée à se conformer à des produits chimiques ou à des manipulations excessives pendant le traitement…